Les peurs

D’où proviennent les peurs?

Les peurs font partie du développement normal et sont essentielles à notre survie. De l’enfance à l’âge adulte, chaque âge est associé à des peurs différentes et elles évoluent selon, entre autres, le développement, la maturité du cerveau ou les expériences de vie. Même chez les adultes, des peurs sont présentes.

Il y a 3 sortes de peurs :

  1. Les peurs classiques : elles apparaissent et disparaissent selon le niveau de développement et la maturité du cerveau.
  2. Les peurs acquises : elles se forment selon les expériences de la personne.
  3. Les peurs copiées : elles se développent selon les réactions de l’entourage à un événement.

Pourquoi on a peur?

La peur est une émotion que l’on peut ressentir lorsqu’il y a présence d’un danger. Le danger perçu peut soit être réel ou être le fruit de notre imagination. Le cerveau ne fait pas nécessairement la différence entre une image que nos yeux voient et une image qu’on imagine.

Devant un danger, il y a 3 façons de réagir. Soit on combat, soit on s’enfuit, soit on fige.

  • Réaction de combat : un enfant qui fait une crise de colère, qui crie ou lance des objets, un adulte qui argumente, qui débat, qui frappe ou insulte…
  • Réaction de fuite : se cacher derrière un parent ou sous un meuble, se sauver dans l’école ou la maison, consommer, travailler de façon intense…
  • Réaction de figer : rester sur place, ne pas agir, s’opposer de façon passive…

On ne contrôle pas cette réaction, qui prend naissance dans une partie primitive de notre cerveau : le cerveau reptilien. Son principal rôle est de nous garder en vie.

À chaque âge, sa propre peur!

Tel que mentionné plus haut, les peurs se développent selon le niveau de développement et la maturité du cerveau. L’enfant ne comprend pas encore tout le monde qui l’entoure et peut donc craindre certaines choses.

  • Les enfants de moins de 1 an : craignent surtout d’être séparés de leurs parents, d’être abandonnés, les bruits forts, de tomber, les objets qui arrivent brusquement dans leur champ de vision…
  • Les enfants entre 1 an et 4 ans : auront encore peur d’être séparés de leurs parents, mais aussi des changements dans leur environnement, de l’obscurité, des clowns, du père noël… Comme c’est le moment où l’enfant développe son imaginaire et ne fait pas encore la distinction entre ce qui est réel ou imaginaire, les peurs sont souvent associées à ce monde imaginaire.
  • Les enfants de 4 à 8 ans : ont des peurs spécifiques (insectes, voleurs, médecins…), et des peurs générées par l’actualité (guerre, catastrophes naturelles…). La peur des monstres et du surnaturel, la peur d’être seul, d’être abandonné ou d’avoir des blessures corporelles peuvent aussi apparaître à cet âge.
  • Entre 8 et 12 ans : les peurs deviennent plus sociales (peur des échecs scolaires et des évaluations, peur de se blesser, peur de la mort, peurs en lien avec l’apparence physique…).
  • Chez les adolescents et les adultes, les peurs peuvent être très diversifiées et d’une intensité variable, en fonction du vécu de la personne.

Comment accompagner une personne qui a peur?

  1. Accueillir la personne :
  2. On écoute la personne et on la laisse parler.
  3. On croit la personne. La personne qui a peur, vit vraiment l’émotion. Sa perception d’une situation peut être erronée, mais l’émotion est bien réelle.
  4. On répond à ses questions, selon le niveau de développement de la personne.
  5. On met des mots sur ses émotions.
  6. Sécuriser la personne
  7. Avoir une attitude neutre (éviter de surprotéger ou de banaliser).
  8. Être prévisible, offrir une routine et de la stabilité.
  9. Rassurer la personne, sans faire une fixation sur la peur.
  10. Lui expliquer. La personne doit comprendre, connaître l’objet de sa peur.
  11. Chez les enfants, faire une distinction entre le réel et l’imaginaire.
  12. Redonner du pouvoir à la personne
  13. Chez les enfants, utiliser des petits jeux de se « faire peur ».
  14. Utiliser les jeux de rôles et les jeux de superhéros
  15. S’exposer de manière graduelle. L’évitement d’une situation anxiogène peut faire augmenter l’anxiété.
  16. Souligner tous les petits succès.
  17. Utiliser la littérature jeunesse, l’art…

Quand consulter?

  • Lorsque les difficultés vécues ont un impact sur le fonctionnement de la personne, sur sa vie sociale ou familiale.
  • Lorsque vous vous sentez dépassé par la situation.

La psychoéducation peut être une option de choix pour vous acccompagner. Vous pouvez vous référer au site de l’Ordre des Psychoéducateurs et des Psychoéducatrices du Québec pour des ressources spécialisées adaptée à vos besoins: https://ordrepsed.qc.ca/ ou visiter le site de la clinique Brain Storm: https://cliniquebrainstorm.com/

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