La gestion des émotions

À quoi servent les émotions?

Les émotions servent à communiquer quelque chose aux autres ou à nous-même. Elles nous renseignent sur nos besoins non comblés. Elles ont toutes une utilité. Certaines émotions, comme la colère et la tristesse, sont souvent considérées comme des émotions négatives.  Il n’y a pourtant pas d’émotions positives ou négatives. On peut plutôt dire qu’elles sont agréables ou désagréables à ressentir. Si je te demande de faire une activité avec moi et que je te propose de marcher pieds nus sur des braises, il y a de bonnes chances que tu me dises que tu préfères rester à la maison à regarder Netfilx pour ne pas te brûler les pieds. Même chose pour les émotions désagréables. Chaque humain veut fuir ce qui est désagréable ou douloureux.

La gestion des émotions, ça s’apprend!

On ne naît pas en sachant gérer nos émotions. C’est un apprentissage en soi. Ça s’enseigne, comme les mathématiques! Le problème, ce n’est pas l’émotion ressentie, mais la façon de l’exprimer. L’émotion est présente et on n’a pas le contrôle là-dessus. Un enfant qui est en colère parce que son verre est bleu, que son jus goûte meilleur dans le verre jaune, mais qui veut finalement le verre bleu, vit vraiment l’émotion de la colère (même si on trouve ça un peu « too much »). Il n’a pas appris encore quoi faire avec cette colère.

Nos émotions sont comme des poupées russes!

Certaines émotions qu’on exprime peuvent camoufler d’autres émotions sous-jacentes, comme des poupées russes. (Pour un des explications supplémentaires, c’est ici: https://cliniquebrainstorm.com/boutique/les-poupees-russes/ ). Prenons pour exemple justement la colère. La colère provient de notre perception de la différence entre la réalité telle qu’elle est et la réalité telle qu’on voudrait qu’elle soit.  Je peux me mettre en colère contre une amie qui décide de rester chez elle à regarder Netflix au lieu de venir marcher sur des braises avec moi. L’émotion que je démontre est de la colère, alors qu’en fait, j’ai plutôt de la peine de ne pas partager une activité avec mon amie ou je peux penser qu’elle ne veut pas être en ma présence, donc avoir de la peine de me sentir rejetée. Pourtant, elle serait probablement venue avec moi si je lui avais proposé les pierres chaudes d’un spa au lieu des braises… On doit décoder le message de l’émotion. C’est la même chose pour les enfants, surtout que leur cerveau n’est pas encore mature, qu’ils n’ont pas toutes les connaissances pour la gestion de leurs émotions et qu’ils ne peuvent pas utiliser un langage élaboré pour exprimer adéquatement leurs émotions.

Comment on apprend à gérer nos émotions?

Pour apprendre à gérer nos émotions, on doit d’abord reconnaître les signes de nos émotions et leurs déclencheurs. Ils sont tous différents pour chaque personne. Par exemple, Jérémie peut se promener dans la classe, commencer à faire des avions en papier et insulter ses collègues de classe parce qu’il y a eu un conflit à la récréation et qu’il trouve la conséquence injuste, alors que William lui, peut avoir les mêmes comportements, mais c’est parce qu’il sait que le travail à venir est très difficile pour lui et il a peur d’être confronté à une difficulté. On doit donc regarder l’émotion qu’il y a derrière le comportement. On peut alors mettre des mots sur ce qui se passe et on valide ou normalise ensuite l’émotion. Ça nous permet alors de trouver une solution et de répondre aux besoins de la personne.

Concrètement, on fait comment?

Une formule toute simple pour l’apprentissage avec les enfants et de dire : « Je vois que tu…( nommer le comportement)» (te promène et que tu fais des avions en papier pour déranger la classe). « Est-ce que c’est possible que… (faire une hypothèse sur l’émotion de l’enfant» (tu trouves que ce soit injuste que tu sois puni et pas Louis suite au conflit à la récréation?). « C’est vrai que c’est… (nommer l’émotion) » (C’est vrai que c’est fâchant!). « Maintenant, on va regarder les solutions quand tu seras disponible». On met alors des mots sur ce que l’enfant vit. Le temps fera ensuite son œuvre et la tempête des émotions va se calmer.

Lorsque les émotions sont intenses…

On doit retenir qu’il est plus facile de gérer les émotions intenses lorsqu’on est disponible. S’assurer d’apaiser l’enfant régulièrement facilite la gestion des émotions. Pour ce faire, on peut utiliser un coin calme, lui permettre de faire des activités qui lui font du bien et réduire les stimuli. Lors d’une crise, on peut rester à proximité de l’enfant lorsqu’il ne se sent pas bien. L’enfant n’est physiquement pas capable de gérer les émotions intenses. Il a besoin d’un adulte de confiance qui l’aidera à s’auto-réguler. Évidemment, si l’adulte est en panique ou en colère, l’enfant aura de la difficulté à se calmer à ses côtés… les émotions sont « contagieuses »!

Répéter, expérimenter et patienter!

Évidemment, comme tout apprentissage, il faut répéter mais aussi que l’enfant fasse des expériences dans divers milieux de vie pour intégrer les apprentissages. Comme le cerveau continue de maturer jusqu’à l’âge adulte, on doit s’armer de patience!

Envie d’en savoir plus? Voici un outil clé en mains: https://cliniquebrainstorm.com/boutique/mon-verre-demotions/

Partagez

Facebook
Twitter
LinkedIn

Contactez-nous

Vous pouvez communiquer avec nous si vous souhaitez approfondir le sujet.